La grève générale des agents de la Santé publique a créé aujourd’hui un grand désordre dans les hôpitaux et les établissements de santé.
Cette grève, qui a démarré aujourd’hui, jeudi 11 juin 2015, et se poursuivra demain, avait été décidée par la commission administrative sectorielle, lors de sa réunion du 29 mai dernier, pour protester contre l’autorité de tutelle, qui n’a pas honoré ses engagements relatifs à la mise en oeuvre des procès verbaux signés par la présidence du gouvernement le 15 mars 2011, le 6 février 2012 et le 12 juillet 2013. Elle a été maintenue après l’échec de la dernière séance de négociation, mardi dernier, entre les autorités de tutelle et le syndicat de la santé.
«Le taux de participation à la grève a atteint 82%», a affirmé le secrétaire général de la fédération générale de la santé relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Othman Jallouli. Cette grève, a-t-il dit, a touché les différents services administratifs et médicaux dans l’ensemble des établissements hospitaliers exceptés les services d’urgence et d’hospitalisation.
Othman Jalouli a fait également savoir qu’une commission administrative sectorielle se tiendra le 16 juin 2015 pour décider des prochaines formes de protestation à adopter.
La grève d’aujourd’hui a cependant été très impopulaire. Elle a provoqué le mécontentement d’un grand nombre de citoyens, venus parfois de très loin pour des rendez-vous donnés depuis plusieurs mois, pour trouver les portes des hôpitaux fermées et gardées par des vigiles les empêchant d’entrer.
Des disputes ont d’ailleurs éclaté devant plusieurs établissements entre des agents de la santé et des patients venus pour des consultations ou des soins qui ne sauraient être retardés.
Des photos de malades, notamment des enfants, attendant devant les portes des hôpitaux, ont été partagées sur les réseaux sociaux. Elles ont attisé la colère des citoyens contre les grévistes et leurs agissements qualifiés d’égoïstes et d’irresponsable.
Les insultes adressés aux grévistes dans tous les secteurs (santé, éducation, mines, etc.) traduisent un ras-le-bol généralisé que les Tunisiens n’arrivent plus à contenir.
Notons que le ministre de la Santé Said Aidi avait déclaré à l’agence Tap que les pertes d’une journée de grève sont estimées à 500.000 dinars.
I. B.
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