La garde à vue de Abdelmajid Touil, le Marocain soupçonné par les autorités tunisiennes d’être impliqué dans l’attentat du Bardo, a été maintenue.
La 5e Cour d’appel de Milan a refusé de mettre un terme à la détention provisoire de Abdelmajid Touil (22 ans) pour la transformer en une résidence surveillée dans la commune de Gaggiano, ainsi que son avocate Silvia Fiorentino l’a requis.
La justice italienne a opposé une fin de non-recevoir à cette requête car, explique-t-on, «il y a un haut risque de fuite» d’accorder cette liberté surveillée au jeune homme sur lequel pèsent des suspicions aussi lourdes.
Selon le procureur général milanais Piero De Petris, les crimes reprochés à Abdelmajid Touil par la police tunisienne sont «socialement dangereux» et doivent donc être pris très au sérieux.
Me Fiorentino avait demandé à ce que son client soit assigné à résidence à Gaggiano, dans la région de Lombardie, au nord de l’Italie, là où il vivait avec ses frères et sa mère le jour de son arrestation, le mardi 19 mai 2015, par la police italienne, sur requête des autorités tunisiennes.
Une nouvelle fois, Abdelmajid Touil a exprimé «la foi qu’il plaçait en la justice italienne» et son refus d’être extradé vers la Tunisie.
Pour rappel, la police tunisienne soupçonne Abdelmajid Touil d’avoir transité par la Tunisie et de s’être déplacé en Libye où il se serait procuré les armes qui auraient servi dans l’attentat terroriste contre le musée du Bardo, le 18 mars 2015.
Il serait donc impliqué indirectement, mais tout aussi sérieusement, dans cette attaque qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine de personnes – des touristes européens pour la plupart.
Marwan Chahla
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