Walid Al-Qalib, chef d’une milice islamiste armée libyenne, poursuivi dans une affaire terroriste, a été libéré par les autorités tunisiennes et remis aux siens.
C’était le prix à payer pour la libération des 10 fonctionnaires du consulat de Tunisie à Tripoli, enlevés vendredi 12 juin 2015, par un groupe armé.
Le gouvernement a donc dû céder au chantage des milices islamistes de Fajr Libya, qui exigeaient la libération de l’un de leurs chefs impliqué dans une affaire terroriste et incarcéré en Tunisie.
Dimanche 14 juin, une délégation libyenne était arrivée à Tunis pour négocier la libération de Walid Al-Qalib. Elle a finalement eu gain de cause. Et la justice tunisienne a dû s’incliner devant la raison d’état.
Arrêté mi-mai à l’aéroport international de Tunis-Carthage, Walid Al-Qalib a comparu, lundi 18 mai, devant le juge d’instruction de la 10e chambre auprès du tribunal de première instance de Tunis, qui a émis un mandat de dépôt contre lui.
Le Libyen, qui avait été entendu en présence de son avocat, est accusé dans une affaire terroriste et son nom figure sur les listes des terroristes recherchés en Tunisie.
Depuis son arrestation, les milices de Fajr Libya ont enlevé – et libéré – plusieurs dizaines de ressortissants tunisiens, dans des tentatives de faire pression sur le gouvernement tunisien. La manoeuvre a finalement donné ses fruits.
Z. A.
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