La Tunisie a décidé de fermer son consulat général à Tripoli, suite aux enlèvements de fonctionnaires tunisiens en Libye.
Le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche, a accueilli, vendredi 19 juin 2015, à l’aéroport militaire de Laouina, au nord de Tunis, les 23 fonctionnaires tunisiens libérés hier, après avoir été otages des milices islamistes libyennes pendant près d’une semaine. Ils étaient accompagnés d’une délégation de 3 ministres libyens, qui ont fait le déplacement à Tunis pour présenter des excuses officielles aux autorités tunisiennes. «Cet acte barbare n’engage en rien la Libye et les milices armées ne représentent pas notre pays», ont-ils expliqué.
Rappelons que la libération des otages tunisiens a été rendue possible après que la justice tunisienne ait ordonné l’extradition de Walid El-Kalib, chef d’une des milices de Fajr Libya, qui contrôlent Tripoli et les régions ouest de la Libye. Ce dernier était incarcéré à Tunis depuis mai dernier, poursuivi dans une affaire terroriste. Libéré hier, il est arrivé, aujourd’hui, dans son pays.
Les otages tunisiens à leur descente de l’avion militaire à l’aéroport de Laouina.
Taieb Baccouche a indiqué que la fermeture du consulat de Tunisie à Tripoli est motivée par la promesse non-honorée par la partie libyenne d’assurer la sécurité du bâtiment et des fonctionnaires qui y travaillent. «Les Tunisiens vivant en Libye sont appelés à rentrer. Ceux qui comptent se rendre dans ce pays sont priés de ne pas le faire, où d’ajourner leur projet, car il y règne une grande insécurité», a-t-il ajouté.
Notons qu’il y a encore deux journalistes tunisiens otages en Libye, Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, enlevés le 8 septembre 2014 par un groupe armé.
Y. N. M.
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