C’est avec la chanteuse Najet Attia, que s’est achevée la 33e édition du festival de la médina, le mercredi 15 juillet 2015, au Théâtre municipal de Tunis.
Par Fawz Ben Ali
La petite Djerbienne devenue l’une des valeurs sûres de la chanson tunisienne n’a pas eu de mal à convaincre et même à enchanter un public des grands jours qui n’en demandait pas tant.
Après des démonstrations d’acrobates et de cracheurs de feu devant le Théâtre Municipal de Tunis, pour mettre de l’ambiance et animer le centre-ville de la capitale, le spectacle, qui était prévu à 22h, a commencé avec 40 minutes de retard, ce qui a vite été oublié dès l’apparition de l’artiste et de ses musiciens sur scène.
Animation devant le Théâtre municipal de Tunis.
Le concert de Najet Attia a permis à cette édition du Festival de la Médina de finir en beauté. La soirée était, en effet, très réussie, que la chanteuse a voulu diverse et variée avec un cocktail de chansons de différents registres.
En début de soirée, la chanteuse a interprété plusieurs chansons de son album ‘‘Dima Ena’’ qu’elle a lancé en 2009 depuis l’Egypte sous le label de Rotana. De ce même album, elle a aussi interprété ‘‘Maylalak’’, ‘‘Gholobt Aallam Fik’’ et ‘‘Betoul Fakerni’’.
Elle a ensuite repris quelques grands titres d’Oum Kolthoum, Warda et Melham Baraket, des monstres sacrés du « tarab » arabe, montrant ainsi sa maîtrise vocale et l’étendue de son savoir d’interprète. Elle a représenté également des chansons de son répertoire musical, entre anciens titres connus et nouveautés, et a fini la soirée par un hommage à la chanson tunisienne et au répertoire de son île de Djerba.
La petite Djerbienne devenue l’une des valeurs sûres de la chanson tunisienne.
Najet Attia est une voix unique dans la scène tunisienne qui a toujours su se distinguer par son professionnalisme, sa spontanéité et son refus de la facilité. Ce qui explique son retour au Festival de la Médina cette année après avoir assuré l’une des soirées les plus réussies de l’édition de 2012.
Professionnalisme, spontanéité et refus de la facilité.
Najet Attia a fait ses débuts sur la scène musicale tunisienne au début des années 80. Sa carrière a culminé entre 1983 à 1990, aux côtés de la chanteuse disparue Dhekra et de Sabeur Rebai et Sofia Sadok.
Après avoir choisi de se retirer de la scène musicale en 1992, sa présence s’était limitée à quelques festivals, en tant qu’invitée d’honneur.
Sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage, elle a accompagné, en 2001, le chanteur Mohamed Jebali dans leur duo très connu ‘‘Khallini Bjanbek’’.
En 2007, la chanteuse a fait son retour à partir de l’Egypte. Deux ans après, elle a sorti son album ‘‘Dima Ena’’, fruit d’une collaboration avec une pléiade de poètes et compositeurs du pays du Nil tels que Walid Saad et Mustapha Mahfoud.
La carrière de Najet Attia, qui a démarré il y a près de 30 ans, ne cesse pas d’évoluer. Elle sort régulièrement de nouveaux albums (le dernier en date ‘‘Kolthoumiyat’’ remonte à 2012), et elle est présente dans les festivals nationaux et arabes les plus prestigieux, dont celui de Carthage en 2014. Cette année, elle a représenté la Tunisie au festival Mawazine au Maroc, et a participé à l’hommage rendu à Warda en Algérie, dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la Culture arabe.
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