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Tunisie: Appels d’offres lancés pour la cession des sociétés et biens confisqués

Slim-Chaker-Finance

Des appels d’offres ont été lancés pour la cession de 7 sociétés et 14 biens confisqués au clan de l’ancien président Ben Ali.

C’est ce qu’a annoncé, mardi, le ministre des Finances, Slim Chaker, dans une déclaration à l’agence Tap, indiquant que plusieurs sociétés et biens fonciers appartenant à la famille de l’ancien président Ben Ali seront mis en vente et des appels d’offres ont été lancés à cet effet.

Le ministre a, toutefois, expliqué qu’il n’est pas possible, actuellement, de vendre les voitures de luxe de Ben Ali et ses proches sur le marché tunisien, en raison de leur prix élevé, ajoutant, dans ce contexte, que le ministère fera appel à un expert pour lancer l’opération de leur cession à partir du mois d’octobre 2015.

Quand on sait que ces voitures de luxe sont à l’abandon depuis janvier 2011 et qu’elles n’ont pas bénéficié de l’entretien nécessaire, on peut s’interroger sur leur valeur actuelle et sur le manque à gagner qui sera essuyé par l’Etat au moment de leur vente.

S’agissant des palais, appartements et autres villas de la famille de l’ancien président, des appels d’offres ont été lancés dans les médias nationaux pour la vente des appartements et des villas, en attendant l’examen de la situation des palais dont celui situé à Sidi Dhrif (banlieue nord de Tunis).

Le ministre qui s’exprimait en marge de la plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée à la discussion du projet de loi de finances complémentaire (LFC) pour l’exercice 2015, a annoncé la constitution d’une commission chargée de la gestion des fonds en provenance de la cession des avoirs confisqués.

Cette commission, a-t-il précisé, est composée des ministres de la Justice, des Finances, des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et d’un représentant de la présidence du gouvernement.

De son côté, le ministre des Domaines de l’Etat, Hatem Echi, a affirmé à Tap qu’un conseil ministériel restreint est prévu prochainement pour examiner la situation des biens du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ancien parti au pouvoir dissout, et décider du sort de son ancien siège, sis à l’avenue Mohamed V, à Tunis.

«La décision de cession de ce bâtiment serait une décision politique et non technique», a-t-il précisé.

I. B. (avec Tap).

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