Le ministre de l’Enseignement Néji Jalloul a décoché, hier, quelques flèches contre la rébellion du syndicat des instituteurs.
Invité de ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, M. Jalloul a présenté les nombreuses mesures que son ministère entend mettre à exécution dès la rentrée prochaine, toutes aussi intéressantes les unes que les autres: notamment, le rétablissement du baccalauréat «100% épreuves du bac», c’est-à-dire sans le recours aux douteux 25% ou 20% qui ont semé une certaine confusion, l’idée de la séance unique scolaire avec l’introduction de la cantine dans les écoles et une réglementation plus stricte des cours particuliers.
Sur les désaccords persistants qui opposent son ministère au syndicat des instituteurs, Néji Jalloul a eu beau faire, encore une fois, l’effort de dédramatiser, l’auditeur aura compris que les deux parties sont loin de s’entendre et que la rentrée 2015 sera, à n’en pas douter, chaude.
Le ministre a montré que, lui aussi, il est prêt à dégainer et à tirer lorsqu’il déclare qu’il «n’apprécie pas l’attitude ‘‘gabi-gabi’’ (de voyous, Ndlr) de certains membres du corps enseignant qui prennent d’assaut une direction régionale.»
Il a expliqué que sur la liste des 12 revendications qui ont été soumises par le syndicat de l’école de base, il y a eu accord sur 11 points et les négociations se poursuivent sur la prime de la pénibilité de la fonction d’instituteur.
M. Jalloul a déclaré que le ministère ne s’oppose pas à l’octroi de cette indemnité, mais que la décision sur cette question n’est pas de son ressort – c’est-à-dire, de celui du chef de gouvernement et du ministère des Finances.
Dans un mois, donc, si le ministère et le syndicat ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente, les instituteurs risquent de boycotter la rentrée. A cela, le ministre a répondu par une boutade : «Si les enseignants refusent d’entendre raison, ils seront considérés comme absents et je descendrai sur le terrain et assurerai moi-même leurs cours à leur place. C’est aussi simple que cela…»
Le bras de fer continue…
Marwan Chahla
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