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Hollande rappelle l’Europe à son devoir de soutien à la Tunisie

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La France et l’Europe ne peuvent pas laisser la Tunisie seule devant un ennemi qui est aussi le leur, a indiqué, hier, le président Hollande.  

Dans le discours qu’il a prononcé, mardi, à l’Elysée, à l’occasion de l’ouverture de la semaine des ambassadeurs (24-28 août), le président français François Hollande a parlé, entre autres sujets, de la situation en Tunisie et en Libye et de la vision de la France de l’avenir de ces deux pays.

Tout en mesurant «l’enjeu que représente la Tunisie», où «est né le Printemps arabe», où «est menée une transition démocratique exemplaire» et où «le terrorisme a frappé aussi, au Bardo et à Sousse, pour priver ce pays ami des ressources touristiques qui sont indispensables à son économie», le président français a rappelé son appel aux pays européens à «aller encore plus loin que le partenariat de Deauville et à lui donner une dimension sécuritaire car nous ne pouvons pas laisser seul ce pays devant un ennemi qui est aussi le nôtre», par allusion aux groupes terroristes infestant le sud de la Méditerranée.

M. Hollande, qui a souligné la nécessité de «consacrer encore davantage de moyens, y compris dans cette période de contraintes budgétaires» pour combattre le terrorisme, admet, cependant, que «l’engagement militaire ne sera jamais à lui seul suffisant, car le terrorisme se nourrit du chaos politique». Aussi a-t-il souligné la nécessité pour la diplomatie de «trouver des voies de sortie aux crises que nous connaissons.»

Parmi ces crises, M. Hollande a évoqué la Libye où la France et la communauté internationale sont appelés à faire «ce qui n’a pas été fait il y a quelques années» et que «nous payons aussi à un prix élevé faute d’avoir réussi à consolider un Etat, après une intervention armée qui était nécessaire.»

«La Libye est un vaste territoire aujourd’hui doté de ressources, elles n’ont pas disparu, elles sont prélevées, et à des fins qui ne sont pas toutes pour le développement du pays, c’est le moins que l’on puisse dire, et c’est un pays qui est livré au plus grand désordre, et qui a cette particularité d’avoir deux gouvernements ? Ce qui fait au moins un de trop», a souligné le chef de l’Etat français, tout en rappelant son soutien aux «efforts du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour aboutir à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui puisse, avec l’appui de la communauté internationale, isoler les groupes extrémistes, sécuriser le territoire, contrôler les mouvements de population et lutter contre les trafics de toutes sortes.»

I. B.

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