La députée Nidaa Tounes, Bochra Belhaj Hmida, craint de voir ses camarades, cofondateurs du parti il y a 3 ans, provoquer une grave scission en son sein.
Interrogée par Kapitalis sur les développements que l’on peut attendre du meeting de Djerba, dimanche, auquel n’ont pas pris de nombreux dirigeants du parti, notamment son président Mohamed Ennaceur et son secrétaire général Mohsen Marzouk, Bochra Belhaj Hmida a insisté sur la nécessité de sauver le parti en préservant l’unité de ses rangs.
«Le but de la plupart des membres fondateurs est d’éviter la scission», a-t-elle insisté. «Mais si les différentes composantes du parti ne s’écoutent pas les unes les autres pour dépasser leurs différends, la crise que traverse actuellement Nidaa Tounes pourrait dégénérer en scissions. Et ce risque, qui est bien réel, n’est pas dans l’intérêt de Nidaa Tounes et encore moins dans l’intérêt de la Tunisie», a précisé Mme Belhaj Hmida.
«Nous tenons à ce que tous les militants soient soudés. Nous avons cru, dès le départ, en ce projet d’un parti rassembleur et nous avons tous adhéré à Nidaa Tounes par conviction. Nous ne nous sommes pas greffés, comme plusieurs autres, à ce parti que nous avons cofondé et dont nous avons assuré la réussite aux dernières élections. Qu’on nous compte donc pas sur nous pour accélérer son effritement», a souligné Mme Ben Hmida, dans un langage codé adressé à certains de ses camarades.
Mohamed Ennaceur sera-t-il écarté de la présidence de Nidaa Tounes et remplacé par le vice-président Hafedh Caïd Essebsi, instigateur du meeting de Djerba ? Réponse de Mme Belhaj Hmida : «Si ce scénario se précise, la situation ira en s’aggravant et la crise affectera gravement la base. Car les structures locales ne suivront pas forcément les structures régionales et il y aura un très grave problème à gérer».
Traduire : un putsch mené par Hafedh Cïd Essebsi et son clan, dont la configuration se précise, serait très mal pris par la base de Nidaa Tounes
Z. A.
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