La société civile s’est mobilisée pour empêcher l’installation secrète d’une nouvelle délégation spéciale de la municipalité de Hammamet.
Correspondante spéciale
Suite à la dissolution de la délégation spéciale de la municipalité de Hammamet et à la parution au Journal officiel du décret gouvernemental n°2015 – 692, portant nomination d’une nouvelle délégation spéciale présidée par le délégué de Hammamet et composée exclusivement de fonctionnaires, des représentants des partis politiques et de la société civile de Hammamet se sont mobilisés, mardi 20 octobre 2015, pour s’opposer à l’installation – qui plus est de manière secrète – d’une nouvelle délégation spéciale de la municipalité de Hammamet.
Ayant eu vent de la réunion d’investiture présidée par le secrétaire général du gouvernorat de Nabeul, plusieurs militants politiques et de la société civile ont exprimé pacifiquement et arguments à l’appui leur opposition à la nomination de la nouvelle délégation spéciale composée exclusivement de fonctionnaires et de surcroît étrangers à la ville de Hammamet.
Leurs réserves portent essentiellement sur trois points. D’abord, la liste des membres de la nouvelle délégation spéciale a été élaborée sans consultation aucune, ce qui rend la mesure contraire à l’esprit de la constitution.
Ensuite, la nouvelle délégation spéciale n’est pas représentative de la diversité de la société locale. En effet, aucun de ses 6 membres n’est originaire de Hammamet ou domicilié dans la ville. Ce qui laisse planer des craintes quant à sa capacité de gérer les affaires municipales. De plus, parmi les conseillers désignés figure un fervent défenseur du projet touristique controversé Tanit soutenu par le clan Ben Ali-Trabelsi.
Enfin, les contestataires demandent à être associés aux négociations visant l’élargissement de la liste de la délégation spéciale à des compétences locales et déclarent être disposés à prendre part aux efforts de développement local en tant que partenaires des autorités locales et régionales.
La réunion s’est achevée sur un compromis accepté par tous les présents à savoir l’investiture du seul délégué de Hammamet dans ses fonctions de président de la délégation spéciale. Les autres membres feront l’objet de négociations entre les autorités et les représentants des partis et de la société civile locale.
Un fait mérite d’être signalé: les cadres locaux des partis au pouvoir ont brillé par leur absence de la réunion qui pourtant engage l’avenir de Hammamet.
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