Ce concours lancé par Total dans 34 pays africains offrira aux moins de 35 ans l’opportunité de lancer leur entreprise sur des bases solides.
Par Zohra Abid
Un jury de professionnels multidisciplinaires constitué à cet effet examine les dossiers de candidature et choisit 3 finalistes dans chaque pays qui bénéficieront d’un accompagnement professionnel jusqu’à la mise en place de leur projet, ce qui constitue pour eux une véritable rampe de lancement.
C’est ce qu’a annoncé, lors d’une conférence de presse, mercredi 28 octobre 2015, au Novotel de Tunis, Matthieu Langeron, directeur général de Total Tunisie, en présence de Lamia Fourati, présidente de jury, composé de 11 membres, dont l’artiste et universitaire Sonia Mbarek , Bertrand Effantin, directeur national de Mercycorps Tunisie, Zohra Ben Nasr, présidente de l’association Fondation Agir Contre l’Exclusion (Face), Afifa El Almi, universitaire, coach et consultante auprès du ministère de l’Emploi, Neila Ben Zina, directrice générale de la filiale tunisiennes de Business& Décision et autres Hassen Zargouni, patron de Sigma Conseil.
Matthieu Langeron: «La présélection se basera sur les critères de l’innovation, de l’originalité et de l’audace».
Comment procéder ?
L’objectif est d’identifier, primer et accompagner les meilleurs projets de création ou de développement d’entreprises de moins de 2 ans en Tunisie. Les meilleurs projets recevront un label «Startupper de l’année 2016».
Les candidats doivent s’inscrire sur le site dédié et les inscriptions et le dépôt des dossiers seront ouverts du 1er novembre2015 à 8 heures au 31 janvier 2016 à 23 heures. Les retardataires devront attendre 2 ans pour espérer participer au 2e «Startupper by Total», qui se donne pour mission de booster l’investissement et l’emploi.
Au total, 10 candidats seront présélectionnés après étude de leurs dossiers par le jury. La présélection se basera sur les critères de l’innovation, de l’originalité et de l’audace du projet, ainsi que le potentiel de son développement ou encore sa capacité à améliorer les conditions de vie des populations.
La liste des finalistes sera publiée sur le site internet du concours à l’issue de la sélection finale qui s’achèvera le mois de mars 2016.
La chance aux audacieux
Les candidats qui auront la chance d’être retenus défendront leurs projets devant le jury et expliqueront leur stratégie. Cette soutenance finale des candidats sera couronnée par la désignation des 3 meilleurs projets qui seront récompensés lors d’une cérémonie d’annonce des résultats et de remise des prix.
Ce concours s’inscrit dans le cadre de la politique du groupe Total de soutien au développement socio-économique de tous les pays du continent où il est implanté, a indiqué Matthieu Langeron. «Cette initiative veut contribuer de manière concrète au renforcement du tissu industriel et de l’emploi sur le continent africain, à travers un appui aux entrepreneurs les plus audacieux et les plus innovants», a-t-il expliqué, en précisant que chaque pays aura son propre jury, de manière de respecter les spécificités locales et de mieux répondre aux besoins réels des populations.
Pour le cas de la Tunisie, 30 candidats seront sélectionnés au lieu de 10. «Ce sera une occasion pour découvrir de nouveaux talents dans le domaine de l’entrepreneuriat et de bien les coacher afin qu’ils fassent aboutir leurs projets. L’objectif final étant de transformer les 3 candidats finalistes en 3 entrepreneurs au plein sens du terme».
«L’objectif final étant de transformer les 3 candidats finalistes en 3 entrepreneurs au plein sens du terme»
Gommer les inégalités
Ce concours, on l’a compris, vise à donner leur chance à des projets qui ont une consistance économique, sociale, culturelle, notamment dans les régions intérieures, qui ne manquent pas de talents, d’intelligence et d’énergie, a encore souligné M. Langeron, ajoutant que ce genre d’initiative peut aider à combattre le chômage et les inégalités, deux des principaux maux dont souffre aujourd’hui la Tunisie et de nombreux autres pays africains.
Total Tunisie compte aujourd’hui 220 collaborateurs et génère 3500 emplois indirects. Ses activités sont réparties sur 7 sites industriels et 148 stations-service dédiées à la distribution de produits et de services pétroliers. La société se donne pour objectif d’investir 100 millions de dinars (MD) sur la période 2014/2016.
Donnez votre avis