Depuis la semaine dernière, 11 Tunisiens ont été enlevés à Zaouia, en Libye, par des milices armées demandant la libération de l’un des leurs détenu à Médenine.
Le 23 novembre courant, Mohamed Souaii (68 ans) et 3 travailleurs tunisiens originaires de Kairouan, dont Mohamed Baazaoui, ont été enlevés par un groupe armé libyen, qui demande, en contrepartie de leur libération, la relaxe de Hassan Mohamed Ali Tomboche, détenu à Médenine, et condamné par la justice tunisienne à 2 ans de prison pour détention de drogue.
Voyant que les autorités tunisiennes n’ont pas réagi à leurs doléances, les groupes armés ont enlevé 3 autres Tunisiens, vendredi, et 4 autres, dimanche, dont Haykel Ben Othman, pour mettre la pression sur la Tunisie en vue de la libération de leur compatriote.
Le spécialiste des affaires libyennes, Mustapha Abdelkebir, a précisé que la fermeture des frontières avec la Libye, décidée par le Conseil supérieur de la sécurité nationale tunisien, décidée au lendemain de l’attentat terroriste, mardi 24 novembre 2015, contre un bus de transport des agents de la sécurité présidentielle (12 morts et 20 blessés), a compliqué la situation.
Reste qu’en ayant cédé, antérieurement, à ce genre de chantage, en faisant libérer des repris de justice libyens, le gouvernement tunisien s’est mis lui-même dans une mauvaise posture et mis en danger la vie de ses ressortissants en Libye.
Y. N.
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