Abderraouf Ayadi, président mouvement Wafa, comparaîtra devant le tribunal militaire, le 17 décembre, pour outrage à un fonctionnaire public.
C’est ce qu’a annoncé Azed Badi, secrétaire général du Mouvement Wafa, précisant que l’avocate, Me Najet Laabidi, devra également comparaître devant le juge.
«Pour avoir défendu des innocents dans l’affaire de Barraket Essahel et dénoncé la torture dont ils ont été victimes pour que les autorités puissent arracher des aveux, Abderraouf Ayadi se voit attaqué en justice. Dois-je me dire qu’on cherche à avoir la mainmise sur les derniers braves de la révolution? On cherche à les museler», a écrit Azad Badi dans un post Facebook, sans préciser les termes qu’aurait utilisé Me Ayadi dont les déclarations peuvent être acerbes.
L’affaire de Barraket Essahel : en mai 1991, quelques 200 militaires, dont des officiers (appelés bras militaire du parti islamiste Ennahdha) ont été arrêtés et accusés de s’être réunis à Barraket Essahel pour préparer un coup d’Etat contre le président de l’époque Ben Ali.
Au lendemain de la révolution tunisienne (14 janvier 2011), la justice a levé le voile sur ce qui a été qualifié de scénario inventé par la police politique de l’époque et condamné, par contumace, Ben Ali à 5 ans de prison pour les tortures infligés aux détenus.
D’autres cadres du ministère de l’Intérieur de l’époque ont également été inculpés dans cette affaire.
Y. N.
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