Le sort de l’étudiant tunisien (22 ans) condamné à un an de prison pour homosexualité sera fixé le 17 décembre courant.
Arrêté le 6 septembre dernier puis condamné à un an d’emprisonnement par un tribunal de Sousse, Marwen (pseudonyme) a été remis en liberté provisoire contre le paiement d’une caution de 500 dinars, le 6 novembre dernier. Il a donc comparu libre, hier, pour son procès en appel, qui a été reporté à jeudi prochain.
Sa condamnation a été dénoncée par plusieurs organisations et des partis politiques (Al-Qotb et Al-Massar), qui ont appelé à abroger l’article 230 du code pénal criminalisant les actes de sodomie et surtout dénoncé la pratique d’un test anal pour prouver l’homosexualité.
D’ailleurs cet article est jugé anticonstitutionnel, puisque la Constitution tunisienne garantit la liberté personnelle à tous ces citoyens…
On notera qu’à l’occasion du procès en appel de l’étudiant coïncidant avec la journée internationale des Droits de l’Homme, l’association «Mawjoudin – We exist», des activistes de la société civile et des artistes ont lancé une compagne de soutien aux homosexuels, où ils posent en photo en brandissant une pancarte où il est inscrit «L’article 230, jusqu’à quand ?».
«Nous sommes le 10 décembre 2015. Aujourd’hui, et depuis 1948, nous célébrons chaque année la déclaration universelle des droits humains. Un avion tunisien s’envole vers Oslo avec une délégation de 180 représentants de la société civile et de défenseurs des droits humains pour l’obtention du prix Nobel de la Paix. Aujourd’hui, le jeune étudiant Marwen, condamné sur la base de l’article 230 du Code pénal après avoir subi un examen anal, comparaîtra en appel devant le juge. Nous souhaitons, à travers cette campagne de photos, condamner les nombreuses atteintes faites à la dignité humaine en Tunisie et manifester notre soutien pour Marwen et à toutes les personnes qui ont été arrêtées suite à leur orientation sexuelle», a précisé l’association.
Y. N.
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