Des partis politiques et des organisations de défense des droits humains ont appelé à la révision de la loi 52 relative à la consommation de drogue.Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme a réclamé l’annulation de cette loi «répressive» qui «sanctionne sévèrement les consommateurs de stupéfiants».
L’article 4 de la loi n°52-1992 du 18 mai 1992 stipule en effet : «Sera puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes […].»
Une loi qui n’a pas empêché, pourtant, le nombre des toxicomanes de doubler, note le Comité, précisant que 54% des écroués pour consommation de cannabis récidivent.
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme propose le lancement d’un dialogue national sur ce sujet, estimant que la solution ne réside pas dans le durcissement des sanctions mais plutôt dans la prévention et la multiplication des actions pédagogiques destinées aux jeunes.
Les jeunes du parti Al-Massar avaient contesté la loi 52 et demandé son amendement à la suite de l’arrestation, le 28 novembre dernier, d’Adnene Meddeb et Amine Mabrouk, des activistes de la société civile arrêtés dans le cadre de cette loi. Le parti Al-Massar a aussi appelé le président de la République à tenir ses engagements électoraux et à amender cette loi.
A noter aussi que pour sa part, le parti Al Qotb tiendra demain une conférence de presse consacrée à la présentation d’un projet de loi organique relatif à la prévention et l’assistance des toxicomanes.
A. B. M. (avec Tap)
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