Le président de la république Beji Caïd Essebsi a commenté les accusations portées à son encontre par un dirigeant du parti Nidaa Tounes qui l’avait qualifié de « non démocrate ».
Au cours de l’audience qu’il a accordée aujourd’hui à des députés représentant le gouvernorat de Sidi Bouzid, le chef de l’Etat a déclaré: « Un membre du parti que j’ai créé a prétendu que Beji Caïd Essebsi ne croit pas à la démocratie. Que voulez-vous que je lui dise? Je lui dirais quelque chose dont j’espère qu’il ne sera pas fâché: le feu ne laisse que des cendres! ».
Si le président de la république n’a pas cité nommément le dirigeant en question, il est fort probable qu’il faisait allusion à Lazhar Akremi qui l’avait accusé, à maintes reprises, d’être un non démocrate.
« Le feu ne laisse que des cendres » est un dicton tunisien qui laisse penser que le président Caïd Essebsi voulait dire que Lazhar Akremi, qui descend d’une famille de militants nationalistes connus, dont notamment son père et son oncle, ne s’est pas avéré à la hauteur de la réputation familiale.
Lazhar Akremi a commis un crime de lèse-majesté en critiquant l’appui inconditionnel de Béji Caïd Essebsi à son fils Hafedh dans la crise actuelle de Nidaa Tounes. Le commentaire cynique du président de la république ne le grandit pas. Il ne minimise pas non plus Lazhar Akremi, qui a osé dire non à celui qui se prend aujourd’hui pour Bourguiba et qui est en train de mettre en place un régime semi-autoritaire. Faute de moyens…
H. A.
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