Réunion du bureau local d’Ennahdha de la médina de Tunis.
Alors que Nidaa Tounes s’enfonce dans la crise, son adversaire et néanmoins allié, le parti islamiste Ennahdha, affiche une unité à toute épreuve.
A la veille de son congrès constitutif, prévue le 10 janvier 2016, le parti de la majorité parlementaire offre, à ceux qui lui ont fait confiance lors des élections législatives et présidentielle de 2014, le spectacle désolant de sa division en plusieurs factions qui s’étripent sur la place publique.
Son principal adversaire lors de ces mêmes élections, le mouvement islamiste Ennahdha, affiche, quant à lui, une santé de fer, avec un pied dans le gouvernement de coalition – pour mieux contrôler les rouages de l’Etat – et un autre dans une sorte d’opposition formelle – pour ne pas avoir à assumer le maigre bilan de ce même gouvernement.
Cette confortable posture lui permettra de faire oublier ses échecs de 2012 et 2013, de maintenir la pression sur ses adversaires politiques et de bien préparer les prochaines échéances électorales.
Dans ce contexte, le parti de Rached Ghannouchi a tenu, hier, dimanche 3 janvier 2016, 41 réunions locales pour élire les participants à son 10e congrès extraordinaire.
Ces réunions, qui se sont déroulées dans les gouvernorats de Tunis, Zaghouan, Nabeul, Kairouan, Mahdia, Monastir et Kasserine, ont été consacrées à la discussion des motions du congrès prévu dans le courant de 2016, à la formulation des recommandations et à l’élection des représentants des régions à ce conclave.
Selon un communiqué de la commission chargée des préparatifs du 10e congrès, quelque 276 réunions locales seront organisées durant ce mois de janvier en présence des membres du conseil de la choura et du bureau exécutif du parti.
I. B.
Donnez votre avis