Le ministère des Affaires étrangères demande des explications aux autorités égyptiennes, qui ont interdit à l’écrivaine Amel Grami d’entrer en Egypte.
L’universitaire et écrivaine Amel Grami a été refoulée, samedi 2 janvier 2015, de l’aéroport du Caire, après avoir été détenue et interrogée durant plusieurs heures par la police égyptienne. Elle devait participer à une conférence à Alexandrie sur les stratégies des recherches sur le terrorisme et ses papiers étaient en règle, mais les policiers lui ont confisqué son passeport et ses biens personnels, lui précisant que le ministère de l’Intérieur n’a pas donné son accord pour son entrée en Egypte.
Le ministère des Affaires étrangères tunisien a adressé, hier, un courrier au ministère de l’Intérieur égyptien demandant des explications sur les raisons et les circonstances de cet «incident humiliant pour tous les intellectuels tunisiens».
L’ambassade tunisienne au Caire a également protesté contre cette «inexplicable interdiction d’entrée», d’autant que la concernée n’en est pas à son premier voyage en Egypte.
Amel Grami a indiqué, hier, sur Shems FM, que ses dernières critiques sur l’usage démesuré de la force par les institutions sécuritaires seraient derrière la décision égyptienne.
L’universitaire a précisé qu’un policier lui a simplement dit : «La décision vient d’en haut, vu que tu représentes une menace pour la sécurité nationale».
Y. N.
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