Saïd Aidi, ministre de la Santé, a annoncé sur sa page Facebook le gel de son adhésion au bureau politique de Nidaa Tounes.
Deux jours après la clôture du très controversé congrès consensuel de Nidaa Tounes, les 9 et 10 janvier 2015, à Sousse, qui s’était terminé par l’intronisation de Hafedh Caïd Essebsi à la tête de cette formation politique fondée par son père, le président de la république Béji Caïd Essebsi, les démissions se multiplient au sein du parti de la majorité. Après celle de Mahmoud Ben Romdhane, ministre des Affaires sociales, annoncé ce matin, un autre membre fondateur annonce le gel de son adhésion au bureau politique d’un parti où il ne se reconnaît plus, Saïd Aidi, pourtant considéré parmi les plus fidèles à la ligne du fondateur.
Saïd Aidi appelle les Nidaïstes à ne pas quitter ce parti, qui a été porté au pouvoir par 1,2 million d’électeurs, car «celui qui construit ne détruit pas, mais refuse également la construction anarchique et sans fondations», a-t-il écrit.
Tout en rejetant «la personnalisation et les calculs étriqués», le ministre de la Santé estime que le congrès de Sousse était «dénué des exigences minimales d’un congrès politique, car il a piétiné toutes les règles et conditions requises».
«Je ne me suis pas laissé aller aux réactions impulsives et rapides, parce que la responsabilité requiert l’engagement et le rassemblement de tous les Nidaïstes et non leur éparpillement», a encore écrit Saïd Aidi, avant d’annoncer le gel de son adhésion au bureau politique du parti et de présenter ses «excuses aux militants pour tout ce qui s’est passé et qui a porté atteinte à l’image du palmier» (par allusion au logo distinctif du Nidaa), tout en les exhortant à «ne pas abandonner Nidaa, mais à demander la rectification du processus selon un agenda clair et transparent, pour redorer le blason du parti, que certains voudraient marginaliser».
I. B.
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