Après la campagne «Winou el pétrole», se dirige-t-on vers une autre «Winou l’or»? Devant un tel risque, les autorités ont apporté les précisions nécessaires.
«Jendouba regorge d’or», lit-on sur les réseaux sociaux. Des médias, censés sérieux, ont parlé d’indices encourageants avec un taux de 4 grammes par tonne. Il n’en fallait pas plus pour créer un engouement pouvant se transformer en une véritable ruée vers l’or dans cette région du nord-ouest. Encore une preuve que n’importe qui peut créer un mouvement de foule en ameutant d’abord les internautes.
La rumeur a obligé le ministère de l’Energie et des Mines à sortir de son silence pour démentir, dans un communiqué rendu public aujourd’hui, vendredi 15 janvier 2016, qu’une exploration minière de l’or a eu lieu dans le nord-ouest du pays par une société australienne. Il n’y a donc pas eu de découverte d’importantes quantités d’or, comme il a été annoncé dans certains médias et réseaux sociaux.
Ladite société a certes fait des recherches en 2005 dans le cadre d’une autorisation obtenue en 2004, mais les résultats du ratissage géochimique effectué par l’Office national des mines, ont montré l’existence d’un faible taux d’or dans certaines zones du nord-ouest.
Le taux trouvé est de 1,7 gramme par tonne et non pas 4 grammes par tonne comme il a été annoncé, et ce taux est considéré comme faible et sans intérêt sur le plan économique.
Le même communiqué affirme que la société australienne a renoncé à son autorisation depuis 2010.
Morale de l’histoire: pour devenir riche, il n’y a malheureusement pas d’autre moyen que de travailler dur.
N. H.
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