Rached Ghannouchi parle de la crise de Nidaa, des prochaines municipales et de l’islam en tant que dénominateur commun à Ennahdha.
A un moment où la scène politique enregistre une grande effervescence, le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a accordé, dans la soirée du vendredi 15 janvier 2016, une interview à la chaîne de télévision publique Wataniya 1 pour traiter des différents développements sur la scène nationale.
Concernant la crise à Nidaa Tounès et ses impacts sur le paysage partisan, M. Ghannouchi a estimé qu’il s’agit d’un «fait naturel» au moment où le pays connaît encore une grande mobilité à tous les niveaux et, surtout, à cause de la nature même de ce parti qui avait été formé à la hâte dans un contexte électoral.
En effet, ajoute t-il, Nidaa s’est concentré, uniquement, sur la préparation de la campagne électorale et il a réussi à avoir le pouvoir, mais au prix d’une structuration faible et instable. «Notre position à ce propos est positive dans le sens où nous préférons une vie politique équilibrée et coexister avec un parti fort, ce qui est le cas maintenant».
Prié de dire si Ennahdha connaît les mêmes soubresauts, Rached Ghannouchi avoue qu’il y a, certes, des divergences qui apparaissent de temps à autre, mais elles sont toujours tranchées dans le cadre des institutions et des structures du parti. «Et puis, à Ennahdha, nous avons tous un dénominateur commun qui est l’islam modéré. Or, il est impossible qu’on soit en désaccord sur les préceptes de l’Islam», a-t-il clamé.
A propos des prochaines élections municipales, M. Ghannouchi a indiqué que son parti n’a pas encore défini une stratégie bien déterminée, mais a tenu à affirmer que «s’il ne tenait qu’à lui, il préfèrerait y entrer dans le cadre d’un front électoral et non en parti solitaire».
Un fait à relever de cette interview: à aucun moment, le président d’Ennahdha n’a évoqué, de près ou de loin, les deux clans de Hafedh Caïd Essebsi et de Mohsen Marzouk au sein de Nidaa Tounès.
Noureddine H.
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