Béji Caïd Essebsi aura constaté, en rencontrant Mohsen Marzouk, la détermination de ce dernier à laisser Nidaa derrière lui…
La rencontre ayant réuni, lundi 18 janvier 2016, au Palais de Carthage, le président de la république Béji Caïd Essebsi (BCE), et Mohsen Marzouk, son ancien conseiller politique, s’est déroulée dans une atmosphère cordiale et amicale. Sans plus…
Des sources bien informées confirment à Kapitalis que l’entretien a porté sur les derniers développements sur la scène politique dans le pays. Mais la crise sévissant au sein de Nidaa Tounès et la question d’un éventuel retour de M. Marzouk, secrétaire général démissionnaire de ce parti, n’ont pas été à l’ordre du jour.
Ainsi, cette rencontre aura été une occasion pour BCE de constater la détermination de Mohsen Marzouk à aller de l’avant dans son projet de créer une nouvelle formation politique. S’il a été, un moment, l’un des acteurs de la crise, il ne fait plus désormais partie d’une très hypothétique solution. Ce qui aura l’avantage de permettre au fondateur et ex-patron de Nidaa de mijoter la solution la plus adéquate pour sortir le parti de la crise. Mais cela s’annonce de plus en plus problématique.
A noter, par ailleurs, que la demande d’enregistrement du nouveau bloc parlementaire formé par les démissionnaires du bloc parlementaire de Nidaa Tounes a été déposée ce matin. Ce bloc dénommé «Al-Horra», présidé par Abderraouf Cherif, compte actuellement 17 membres, en attendant l’entrée en vigueur de la démission de 5 autres députés (après l’expiration du délai de 5 jours suivant leur dépôt) , ce qui fera de ce bloc, la troisième force au parlement avec 22 élus.
Dans ce même contexte, tout porte à croire que les membres du bloc «Al Horra» finiront par rejoindre le parti dont Mohsen Marzouk annoncera la création le 2 mars 2016.
On n’en est pas encore là, mais que de changements en vue sur la scène politique tunisienne où Nidaa Tounes, détruit par Hafedh Caïd Essebsi et sa cour de courtisans, n’est plus le premier parti.
Cette évolution des événements prouve, si besoin est, que les tentatives des Saïd Aïdi, Abdelaziz Kotti, Sofiène Toubel et bien d’autres, pour recoller les morceaux d’un Nidaa définitivement éclaté, ne constituent même pas des essais de rafistolages, mais carrément des coups d’épée dans l’eau.
N. H.
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