Mondher Zenaïdi et Mohsen Marzouk lancent deux projets de nouvelles formations politiques en se partageant les restes de Nidaa Tounes.
Le projet national dont parle l’entourage de Mondher Zenaïdi rassemblera, officiellement, divers «groupes dynamiques de socio-démocrates».
«Le pays est aujourd’hui en danger. La situation peut basculer à n’importe quel moment et nous avons besoin d’un vrai projet national. Nous sommes en train de rassembler plusieurs mouvances, sauf celle qui a un lien avec l’islam politique», a déclaré à Kapitalis l’un des initiateurs de ce projet. «Il y a des discussions avec, notamment, des Nidaistes qui ont démissionné au lendemain du congrès de Sousse, les 9 et 10 janvier 2016, qui a scellé l’implosion de ce parti», a-t-il ajouté.
«Ce projet rassemblera de nombreuses personnalités nationales, dont des démissionnaires d’Al-Jomhouri, des intellectuels, des destouriens, des militants de la mouvance nationaliste arabe, des syndicalistes et des leaders gauchistes des années 1970, 1980 et 1990. Nous sommes en train de discuter aussi avec des démissionnaires de Nidaa», a encore précisé notre source.
Il s’agit, donc, en quelque sorte, d’un projet similaire à celui de Nidaa Tounes… avant la crise? Réponse de l’intéressé: «Oui, sauf que nous ne voulons pas de leader unique. Beji Caïd Essebsi était le dernier dinosaure et nous n’allons pas commettre encore une fois la même faute en désignant un dinosaure à la tête de notre mouvement».
Le projet national de Mondher Zenaïdi chasse aussi dans les platebandes de Mohsen Marzouk, le secrétaire général démissionnaire de Nidaa. «Nous avons constaté qu’ils sont en train de nous piquer nos idées», a répondu notre source.
Le 18 janvier courant, Mondher Zenaïdi (65 ans), ancien candidat à l’élection présidentielle 2014 et ancien ministre de Ben Ali (Transport, Tourisme, Santé et Commerce), a été accueilli à Carthage par le président Béji Caïd Essebsi. M. Zeanaïdi a parlé au président de la république des consultations en cours parmi les destouriens pour lancer une nouvelle dynamique politique dans le pays de tendance socio-démocrate.
Mohsen Marzouk (50 ans) a été reçu, lui aussi, le même jour, par Beji Caïd Essebsi, pour discuter de la situation sociale, politique et économique dans le pays.
Simple coïncidence ? Sans doute, mais M. Caïd Essebsi a dû sans doute penser que des parties politiques sont en train d’essayer de remplir le vide laissé par Nidaa Tounes. Et de se répartir sa dépouille encore chaude.
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Z. A.
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