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Habib Essid : Priorité à la relance des projets bloqués

Habib-Essid

Dans son entretien télévisé d’hier soir, Habib Essid a parlé des priorités de son gouvernement et évité de se lancer dans des promesses à grand effet d’annonce.

Une bonne partie de l’entretien accordé par le chef du gouvernement, dans la soirée du samedi du 23 janvier 2016, aux chaines Wataniya 1 et Nessma TV, a été consacrée aux volets de l’économie et du développement régional.

Après un constat imputant l’acuité des problèmes dans les régions intérieures, essentiellement, à l’accumulation de plusieurs décennies de marginalisation, M. Essid a tenu à affirmer que l’une des priorités de son gouvernement réside dans la relance des projets bloqués et/ou gelés pour diverses raisons et dont la valeur s’élève à plusieurs millions de dinars (MD).

M. Essid a affirmé, par ailleurs, que les protestataires, parmi les chômeurs, dans les différentes régions du pays, réclament l’embauche, tous et en même temps. Ce qui n’est pas possible, a-t-il martelé, dans la mesure où le programme de développement consacré à ces régions prévoit de les employer, progressivement, les uns après les autres, en plusieurs tranches.

D’autre part, le chef du gouvernement a tenu à affirmer que le principe de la discrimination positive en faveur des régions défavorisées est appliqué depuis un an, conformément aux dispositions de la constitution tunisienne, sachant que chaque région bénéficiera d’un programme de développement spécifique.

M. Essid a aussi annoncé que 100% des fonds réservés aux régions marginalisées ont été débloqués avant de préciser qu’une enveloppe 5.300 MD sera consacrée, cette année, au seul volet du développement régional.

Donc, pas d’annonces spectaculaires, ni de promesses faramineuses: les décisions sont déjà prises. Il s’agit donc juste d’accélérer leur mise en route pour que les populations puissent en ressentir plus rapidement les effets.

Le Premier ministre, en bon commis de l’Etat, s’est montré sobre et sérieux, parfois même rigide, et évité les postures politicardes et tribunitiennes. Pas de miracle à attendre, car les moyens sont limités et la marge de manoeuvre est réduite. Les Tunisiens sont appelés à compter sur eux-mêmes et à se remettre au travail. C’est le seul moyen pour s’en sortir.

N. H.

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