L’optimisme des Tunisiens, espérant un afflux de touristes chinois pour compenser le tarissement des flux en provenance d’Europe, a été quelque peu refroidi.
Une petite phrase de Yanhuan Bian, ambassadeur de Chine à Tunis, qui parlait lors du déjeuner-Débat «Tunisie-Chine: Quelles perspectives de développement de la coopération économique?», organisé jeudi 21 janvier 2016, par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), a eu l’effet d’une douche froide sur les opérateurs économiques présents.
«Le tourisme est l’un des secteurs les plus faciles à développer, c’est aussi un secteur très sensible à certains facteurs, dont la sécurité», a dit Mme Bian, et d’ajouter que «les trois attentats ont en un impact sur la coopération touristique entre les deux pays», par allusion aux attentats du Bardo, de Sousse et de Tunis, dans le courant de 2015, soldés par la mort de plusieurs dizaines de touristes étrangers.
Après sa récent visite en Chine, la ministre tunisienne du Tourisme et de l’Artisanat, Selma Elloumi Rekik, avait annoncé la venue de 50.000 touristes chinois en Tunisie en 2016.
Les propos de l’ambassadeur de Chine donne à penser que cette annonce pourra difficilement se concrétiser, du moins dans le court terme. Même si Mme Bian a promis de «donner une impulsion à la coopération» entre les deux pays dans le tourisme.
Nabil Ben Ameur
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