L’armée tunisienne a les moyens de faire face à toute tentative d’infiltration des jihadistes de Daêch à travers la frontière libyenne.
C’est ce qu’a assuré le ministre de la Défense, Farhat Horchani, en marge de la visite effectuée hier, samedi 6 février 2016, dans la zone militaire tampon à la frontière entre la Tunisie et la Libye.
L’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daêch) est implantée à Syrte et dans d’autres régions de l’ouest libyen, mais elle ne pourra pas s’infiltrer en Tunisie à travers la frontière libyenne, car l’armée tunisienne est déployée tout au long de cette frontière et fera face au moindre mouvement suspect.
«Nos hommes sont en mesure de maîtriser rapidement la situation», a encore souligné M. Horchani, qui appréhende, cependant, les conséquences de frappes militaires occidentales contre les repaires de Daêch en Libye.
Cette intervention militaire, en cours de préparation, se traduirait, en effet, par un afflux de réfugiés vers la Tunisie où pourraient essayer de s’infiltrer des éléments suspects.
La Tunisie, qui est officiellement opposée à toute intervention militaire extérieure en Libye et qui ne cesse d’appeler à une solution politique négociée permettant de restaurer l’Etat dans ce pays, exige, par ailleurs, d’être informée à temps, si une intervention se décide, afin de pouvoir se préparer à faire face à ses conséquences prévisibles, notamment sur les plans humanitaire et sécuritaire.
Z. A.
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