Pour aider à sortir la Tunisie de la crise actuelle, Ennahdha mise sur le consensus, quitte à perdre une grande partie de sa base électorale.
C’est ce qu’a affirmé hier, mardi 9 février 2016, Abdelhamid Jelassi, vice-président d’Ennahdha, en marge d’un séminaire organisé par le Center for Study of Islam and Democracy (CSID), à Tunis, soulignant que le mouvement tend la main à tous les partis que ce soit Nidaa Tounes ou le Front populaire.
«Nous avions 1,5 million d’électeurs (suite aux élections de 2011, Ndlr) puis nous sommes passés à 1 million (aux législatives de 2014, Ndlr), mais si nous devions descendre, à l’avenir, dans n’importe quelle élection, à seulement 600.000 voix, cela ne nous dérangerait pas. Car la phase difficile que traverse actuellement le pays va être longue et compliquée et nécessite un dosage de nos relations et la cohabitation avec les différentes sensibilités politiques», a-t-il précisé. Et d’ajouter : «Cette phase est celle du consensus et non de la minorité qui s’oppose et de majorité qui gouverne. Ennahdha n’est pas narcissique et ne suit pas tous les jours le baromètre des sondages. Il n’ambitionne pas de gouverner seul mais reste disposé à conclure des alliances selon des programmes qu’impose cette phase délicate, afin que la Tunisie réussisse à traverser la crise sans encombre».
Z. A.
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