La maison de Sakher El-Materi à Montréal a été vendue par les autorités canadiennes, mais l’argent de la transaction reste bloqué au Canada.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Hatem El-Euchi, a annoncé, lors d’une conférence de presse, vendredi 12 février 2016, que les revenus de la vente de la maison de Sakher El-Matri, gendre de l’ancien président Ben Ali, sise dans le quartier résidentiel huppé de Westmount, à Montréal, au Canada, sont bloqués à la demande de la Tunisie.
Le ministre a ajouté que l’Etat tunisien, qui s’est opposé, en vain, à la vente de cette villa, doit attendre l’aboutissement de l’accusation portée contre Sakher El Matri à propos des circonstances douteuses de son acquisition, pour encaisser les revenus de la vente.
La villa a été vendue à 1,25 million de dollars, soit la moitié de son prix d’achat initial, qui était de 2,4 millions de dollars. Ce qui laisse supposer que la maison a été remise à Sakher El-Materi comme un pot de vin ou que l’argent ayant permis son acquisition est d’origine douteuse.
Selon le journal canadien ‘‘La Presse’’, une partie de l’argent de cette vente doit être versée à l’Etat canadien pour rembourser des impayés, soit environ 250.000 dollars canadiens, en taxes municipales et scolaires impayées ainsi qu’en factures d’électricité.
Entretemps, Sakher El-Materi continue, lui, de se la couler douce avec son épouse, la fille de l’ancien dictateur, aux îles Seychelles.
N. H.
Donnez votre avis