Mustapha Kamel Nabli est trop critique vis-à-vis du gouvernement, non conscient, selon lui, de la gravité de la situation économique et sociale dans le pays.
Intervenant dans le cadre du Forum organisé par l’Association des économistes tunisiens (Asectu) sur «les changements économiques à l’avenir», l’ancien candidat à la présidence de la république, Mustapha Kamel Nabli, a déclaré que la Tunisie a «marché, jusque-là, sur une seule jambe».
Explicitant sa pensée, aujourd’hui, mardi 16 février 2016, à la matinale « Expresso » sur Express FM, l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a précisé que durant les 2 premières années après la révolution de janvier 2011, on s’est occupé d’asseoir les nouvelles institutions politiques tout en délaissant, entièrement, l’économie.
On a ainsi réussi, à réaliser des acquis en matières de libertés, de démocratie et de respect des droits de l’Homme, alors qu’avant la révolution, la Tunisie enregistrait de relatifs succès économiques, tout en négligeant les aspects politiques et civiques.
Mustapha Kamel Nabli, économiste et ancien haut cadre de la Banque mondiale, a, par ailleurs, brossé un tableau peu reluisant de la situation dans le pays. Pour lui, le gouvernement ne semble pas suffisamment conscient de la gravité de la crise économique et sociale et des dangers qui menacent le pays. «Le gouvernement ne donne pas des signaux positifs et son programme ne répond pas aux attentes des citoyens», a-t-il déclaré.
M. Nabli estime, également, que le gouvernement n’a pas réussi à placer la barre assez haut pour relever les défis majeurs de l’investissement, de l’emploi et du développement socio-économique, non par manque de moyens, mais à cause d’un manque de vision, d’initiative et d’actions.
N. H.
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