Le comité de défense du martyr Mohamed Brahmi a déposé une nouvelle plainte contre les anciens membres du gouvernement Ali Larayedh et Lotfi Ben Jeddou.
C’est ce qu’on a appris, aujourd’hui, mercredi 17 février 2016, au cours d’une conférence de presse organisée par le comité de défense du martyr du Mouvement populaire, parti de gauche qui était présidé par le député Mohamed Brahmi, avant son assassinat, le 25 juillet 2013, par des extrémistes religieux.
La plainte a été déposée, le 8 février 2016, contre Ali Larayedh et Lotfi Ben Jeddou. Ces derniers, qui étaient, au moment des faits, respectivement, chef de gouvernement provisoire et ministre de l’Intérieur, sont accusés d’avoir caché des preuves de l’inculpation de certains accusés dans l’assassinat de Mohamed Brahmi et d’avoir caché un document des services de renseignements américains (CIA) alertant les autorités tunisiennes sur le projet d’assassinat de Brahmi, 11 jours avant son exécution.
Trois mois après l’assassinat de Brahmi, Mustapha Ben Amor, ex-directeur général de la Sûreté publique au ministère de l’Intérieur, avait été auditionné à propos du document de la CIA, mais ni Larayedh ni Ben Jeddou n’ont été convoqués par la justice, malgré la plainte déposée contre eux par le comité de défense du martyr en septembre 2013 et les nombreux appels de l’opposition pour qu’ils soient entendus par la justice.
Pour Mbarka Brahmi, veuve de Mohamed Brahmi et actuelle députée du Front populaire, la magistrature n’est pas indépendante et traite le dossier avec laxisme et partialité.
Y. N.
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