Le président de la Cour des Comptes remettant le 29e rapport au chef du gouvernement Habib Essid.
La Cour des Comptes peut mieux s’acquitter de sa mission de contrôle de la manière dont sont gérées les finances publiques.
Abdellatif Kharrat, son premier président en est convaincu et l’a dit haut et fort, mardi 16 février 2016, à l’occasion de la présentation du 29e rapport annuel de cette institution. Pour ce faire, il faudrait d’abord renforcer les moyens de cette institution qui «ne sont pas en conformité avec l’importance et l’ampleur de ses prérogatives».
La Cour des Comptes veut ensuite jouir de l’indépendance financière et a élaboré un projet de loi en ce sens qui a été envoyé au gouvernement pour examen.
Les organes de l’Etat ayant fait l’objet d’un contrôle doivent, par ailleurs, appliquer les recommandations qui leur sont faites par la Cour, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Mais, le staff dirigeant de cette instance estime que l’efficience de son action dépend également de l’engagement et de la réactivité de deux autres acteurs : les médias et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Des premiers, la Cour des Comptes attend une plus large diffusion de ses rapports et messages. De la seconde, elle escompte le questionnement des organes de l’Etat à la lumière des rapports élaborés au sujet de leur gestion.
Nabil Ben Ameur
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