Les agents de sécurité ayant manifesté hier à la Kasbah ne représentent pas toutes les forces de l’ordre ni tous les syndicats sécuritaires.
C’est ce qu’a tenu à préciser, aujourd’hui, vendredi 26 février 2016, Mehdi Bechaouch, porte-parole du Syndicat des cadres de l’administration générale des unités d’intervention. Tout en dénonçant que des agents aient investi par la force le palais du gouvernement, il a estimé que les manifestants, qui étaient censés représenter l’ordre, se sont entêté et n’ont pas cherché à trouver une solution.
Mehdi Bechaouch a cependant avoué que la situation matérielle des agents des forces de l’ordre n’est pas au niveau qu’elle devrait être, d’autant que les risques se multiplient en cette phase de lutte contre le terrorisme. «Mais ceci ne justifie pas cela, surtout que l’augmentation minimale du salaire d’un agent sera de 230 dinars à partir de juillet 2016 et atteindra 390 de 2017 à 2019». Ce n’est pas mal, si l’on tient de la situation actuelle dans le pays et, surtout, des difficultés budgétaires de l’Etat, a-t-il encore ajouté.
Un agent de Bizerte qui dénonce les menace de ses collègues en brûlant les cartes syndicales.
De nombreux agents se sont d’ailleurs désolidarisés avec leurs collègues protestataires qui menacent de durcir davantage leur mouvement et de boycotter les rencontres sportives et autres événements importants. Ce genre de menace ne va pas dans le sens du devoir d’un agent de police qui s’est engagé à défendre son pays et ses compatriotes, disent beaucoup d’agents.
«Menacer de ne pas assurer la sécurité du pays représente la limite à ne pas dépasser. Nous serons présents là où il faudra pour faire face au danger et protéger notre Tunisie», ont indiqué les agents des unités d’intervention.
Y. N.
Donnez votre avis