La députée démissionnaire de Nidaa Tounes Bochra Belhaj Hamida craint la mentalité putschiste des dirigeants de… Nidaa Tounes.
«Les personnes qui ont conduit un putsch à l’intérieur du parti au pouvoir pourraient chercher à arriver au pouvoir par un putsch», a dit Mme Belhaj Hamida, dans un entretien avec le journal « Akhbar Al-Joumhouria », publié aujourd’hui, mercredi 2 mars 2016, par allusion au groupe qui, autour de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi, a pris le contrôle de Nidaa Tounes, lors du très controversé congrès de Sousse, les 9 et 10 janvier 2016, à Sousse.
Mme Belhaj Hamida s’est attaqué ensuite à l’un des membres de ce groupe, l’ancien chef de cabinet du président Caïd Essebsi, Ridha Belhaj, nommé récemment directeur exécutif et président du comité constitutif de Nidaa Tounes: «Il s’est complètement aligné sur Hafedh Caïd Essebsi et a abandonné tous ses amis et même ceux qui ont construit avec lui le parti et l’ont soutenu. Il a eu un rôle très négatif», a-t-elle expliqué.
Interrogée à propos du nouveau parti créé par Mohsen Marzouk et si elle pourrait le rejoindre, Mme Belhaj Hamida a répondu que cela est envisageable à condition que ce parti s’éloigne de la personnalisation et qu’il ne soit pas identifié à Mohsen Marzouk. «Si c’est un projet de tous les Tunisiens réformistes et démocrates, j’en serais, mais s’il s’agit du projet de Mohsen Marzouk, comme on l’appelle maintenant, je n’en serais pas», a-t-elle tranché.
I. B.
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