L’organisation Médecins contre la dictature appelle les autorités à ouvrir une enquête sur la mort d’un manifestant à Enfidha.
L’histoire remonte à janvier 2016, Hamza (15 ans) prenait part à une manifestation des employés de la société de restauration et catering BTA, où il était stagiaire, à l’aéroport Enfidha-Hammamet. La police avait fait usage de la force pour disperser la foule et Hamza a reçu un coup sur la tête.
Le jeune homme est rentré à la maison et a indiqué à sa mère qu’il se sentait fatigué et qu’il vouait dormir. Le lendemain matin, ses parents l’ont retrouvé mort.
Selon Médecins contre la dictature, le rapport d’autopsie indique que l’adolescent a succombé à une hémorragie interne à la suite de coups violents sur la tête.
Les parents de Hamza ont porté plainte mais la justice n’a pas pris en considération le dossier. Ils accusent la police de Hammam-Sousse de vouloir étouffer l’affaire. «Ce sont des policiers de Hammam-Sousse, venus en renfort à Enfidha, qui l’ont frappé. Des témoins l’ont confirmé cela et on sait comment cela se passe généralement. L’affaire va être étouffée», accuse le père du défunt.
L’organisation, qui a pris l’affaire en main, appelle la justice à se saisir du dossier et à ouvrir une enquête sérieuse. «Nous demandons également la protection des témoins qui auraient reçu des menaces», précise Médecins contre la dictature.
Y. N.
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