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L’interdiction prochaine des sacs en plastique inquiète les industriels

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L’annonce du lancement d’une campagne pour l’interdiction de l’usage des sacs en plastique n’a pas manqué de provoquer la colère des industriels du secteur.

Depuis que le ministère de l’Environnement a annoncé le lancement de cette campagne visant à aboutir, à terme, à l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique, qui sont très nocifs pour l’environnement et polluent désormais les villes et les campagnes, ainsi que les forêts, les rivières, les barrages et les plages, les membres de la Chambre nationale des industriels et transformateurs du plastique, relevant de l’Utica, la centrale patronale, sont montés au créneau et font entendre leurs voix.

Ils ont ainsi décidé d’observer un sit-in de protestation, le 28 avril courant, devant le siège du ministère de l’Environnement, pour protester contre le lancement de cette campagne «sans concertation avec les professionnels du secteur» (sic !).

Le président de la chambre, Noureddine Turki, a même cru pouvoir accuser le ministère de l’Environnement d’être le premier responsable de la pollution, car il a tiré d’énormes sommes d’argent des taxes imposés aux entreprises opérant dans les industries plastiques, mais il les a très mal utilisées.

Anis Gharbi, le secrétaire général de la fédération nationale de la chimie, relevant également de l’Utica, a surenchéri, en déclarant que l’interdiction des sacs en plastique va affecter les activités de 120 entreprises de ce secteur qui emploient 30.000 personnes, appelant le ministère de l’Environnement à le réorganiser et à limiter l’impact du marché parallèle qui assure, selon lui, 80% des sacs en plastique non conformes aux normes requises.

Certes, la voix des industriels du plastique mérite d’être entendue et leurs doléances prises en compte, mais ils doivent admettre, en tant que citoyens soucieux de l’environnement de leur pays et des intérêts des générations à venir, que le recours massif aux sacs en plastique est un fléau face auquel on ne peut plus rester les bras croisés et que la volonté des autorités publiques de préparer et d’organiser la fin du tout plastique est défendable et doit être défendue et non combattue.

Les industriels du secteur devraient travailler pour changer leur industrie et améliorer ses process en vue de fabriquer des produits plus respectueux de la nature et de l’environnement.

I. B.

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