Le ministère de l’Intérieur dément le père d’un enfant qui a accusé la police d’avoir violenté son fils. Ce dernier persiste et signe.
Un habitant d’El-Agba, gouvernorat de Manouba, a accusé des policiers d’avoir jeté, Haroun, son fils de 2 ans, du haut des escaliers, vendredi dernier, lors d’une course-poursuite, et appelé à l’ouverture d’une enquête. Selon sa version des faits, des policiers, qui pourchassaient son frère, ont poussé l’enfant qui a déboulé dans les escaliers et a été blessé au visage.
Ce que le ministère de l’Intérieur dément, affirmant, dans un communiqué, que la police était à la recherche de 2 individus dont un qui se trouvait à la cité Ben Younes à El-Agba, en compagnie de 2 enfants.
«En voyant la patrouille arriver, l’homme a abandonné les 2 enfants et s’est enfui. Craignant pour la sécurité des enfants, nous les avons récupérés et conduits au domicile de leur père, qui est l’oncle de l’individu recherché», indique le communiqué, précisant que des individus ont caillassé la police et qu’une pierre a atteint le visage de l’un des 2 enfants.
Le ministère ajoute que l’enfant a été blessé au moment où il était remis à sa famille et qu’un compte-rendu avait été fait, le jour de la descente policière, sur les circonstances de cet incident.
«Une plainte a été déposée contre les individus qui se sont attaqués à la police et l’ont empêchée de travailler», conclut le communiqué.
De son côté, le père de Haroun maintient sa version et appelle les autorités à ouvrir une enquête et à prendre des mesures contre les policiers. «Ils n’assument même pas leur erreur et je ne vais pas lâcher, je porte plainte et appelle la justice à être équitable dans le traitement de ce dossier», a-t-il dit.
Y. N.
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