Qui n’est pas d’accord… baisse la main!
Nidaa Tounes a fait appel à d’anciens membres du RCD, ancien parti au pouvoir dissous en mars 2011, pour superviser son congrès électif… «en toute transparence».
Dans un communiqué publié hier, le comité politique de Nidaa Tounes, qui s’est réuni pour réfléchir sur la situation dans le pays en général et celle du parti en particulier, a annoncé la liste des membres de la commission nationale indépendante qui va superviser ledit congrès électif, prévu en juillet prochain.
Le comité politique s’est également félicité de l’esprit patriotique de ceux qui ont accepté de mener cette mission dans le respect des règles démocratique et en toute transparence.
Selon le communiqué signé conjointement par Ridha Belhaj, président du comité politique, et Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif, la commission se compose de plusieurs personnalités ayant eu des responsabilités sous la dictature de Ben Ali. Ce qui rassure beaucoup sur le bon déroulement du congrès qui, on s’en doute, sera un remake de celui de Sousse, les 9 et 10 janvier dernier, qui a dégénéré en mascarade et abouti à l’implosion du parti.
La commission se compose de l’historien universitaire Abdelhamid Larguèche (coordinateur général), dont on se demande ce qu’il vient faire dans cette galère, Houriya Ferchichi Abdelkhalek, Naceur Gharbi et Abdeljelil Zaddem (coordinateurs adjoints), Abdelwahab Jemal, Mohamed Sehimi, Naceur Gharbi, Abdelhamid Larguèche, Hafidh Rahoui, Mustapha Garouachi, Abdeljelil Zaddem, Tahar Messaoudi, Ihsen Loukil, Mourad Dallech, Moncef Chaouch et Imed Jebri (membres).
Parmi ces «has been» et «revenants», plusieurs ont eu des responsabilités dans le RCD dissous, notamment Abdelwahab Jemal, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes, Naceur El-Gharbi, ancien ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, Hafidh Rahoui, ancien secrétaire général de l’Union des organisations de jeunesse (UTOJ), Abdeljelil Zaddem, ancien gouverneur de Nabeul, Mustapha Garouachi, ancien premier délégué du gouvernorat de Tataouine, Ihsen Loukil, ancien secrétaire général de l’Organisation des étudiants du RCD, Tahar Messaoudi, qui a fait partie de la liste du RCD aux législatives de 2009 dans la circonscription de Gabès.
On rappellera que Beji Caïd Essebsi a souvent déclaré que les anciens responsables du RCD ayant œuvré pour le bien du pays ne seront pas exclus de Nidaa Tounes. Avec l’exclusion des dirigeants syndicalistes et des personnalités de gauche et indépendantes, Nidaa Tounes peut donc redevenir ce qu’il n’a jamais cessé d’être, depuis le début, un RCD bis.
Z. A.
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