Lotfi Haj Kacem, vice-président du Comar d’Or, parle, ici, du programme de la célébration du 20e anniversaire du prix Comar du roman tunisien.
Propos recueillis par Zohra Abid
Kapitalis : Vingt ans, ce n’est pas rien. Qu’avez-vous prévu pour la cérémonie de cette édition?
Lotfi Haj Kacem : Cet anniversaire doit en effet être fêté comme il se doit.
D’abord, la cérémonie de remise des prix du Comar d’Or ne va pas être organisée dans son lieu habituel, le Théâtre municipal de Tunis, qui a été fermé pour travaux. Elle aura donc lieu, non loin de là, au Palais des Congrès de la capitale, le samedi 30 avril 2016, à partir de 19 heures.
Ensuite, nous avons prévu, comme d’habitude, après la remise des prix, une soirée musicale en compagnie de la troupe Boudinar et un programme de tarab tunisien. A l’affiche Asma Ben Ahmed et le musicien, compositeur et chanteur Zied Gharsa. Les deux vedettes ont prévu un cocktail de chants bien de chez nous qui plaira, sans doute, au public de ce rendez-vous annuel très attendu avec les lauréats du prix du roman tunisien dans les 2 langues, l’arabe et le français.
Peut-on en savoir davantage sur le Comar d’Or 2016 ?
Nous avons augmenté le montant des prix. On est passé à 10.000 dinars pour le Comar d’Or. Un Prix de la Décennie, qui est un prix spécial pour ce 20e rendez-vous, sera décerné à tous les écrivains qui ont brillé par leur talent durant ces 2 décennies.
Le jury de ce prix est composé de Béchir Garbouj et Kamel Gaha, qui se sont basés sur des règles très strictes. Le prix consistera, probablement, en une prise en charge des frais de participation de l’heureux gagnant ou l’heureuse gagnante à de grandes manifestations dédiées au livre, à Paris, Genève ou Le Caire.
Asma Ben Ahmed et Zied Gharsa présenteront un programme de tarab tunisien, accompagnés de la troupe Boudinar.
Quels sont vos partenaires dans l’organisation de cette manifestation ?
La cérémonie des Comar d’Or aura lieu, comme d’habitude, sous l’égide du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine.
Nous bénéficions aussi du soutien de notre partenaire, la librairie Al Kitab, qui vient d’exposer tous les ouvrages primés par le Comar d’Or lors de la Foire du livre au Kram (du 25 mars au 3 avril 2016). Tous les romans primés par le Comar d’Or feront, par ailleurs, l’objet d’une exposition rétrospective au Palais des Congrès. Ce ne sera pas un simple stand classique. Les romans seront exposés dans le grand hall et occuperont un grand espace.
Un recueil des ‘‘50 Mots’’ sera distribué aux invités. Il contient des extraits des romans primés au cours des 19 précédentes éditions de ce prestigieux prix littéraire fondé, comme on le sait, par Rachid Ben Jemia, qui en est le président, avec le journaliste Hatem Bouriel.
Le recueil contiendra toutes les affiches et les photos des précédentes cérémonies du Comar d’or depuis son lancement.
Je tiens à rappeler, à ce propos, et pour l’histoire, que M. Ben Jemia, un cinéphile averti, voulait lancer un prix pour le cinéma. Et c’est Hatem Bourial qui lui a soufflé l’idée d’un prix pour le roman. Et c’est ainsi que le Comar d’Or a vu le jour.
Il y aura aussi un stand réservé au journal ‘‘La Presse’’, à l’occasion de son 80e anniversaire, et une exposition rétrospective qui retracera les grands moments de ce journal qui a accompagné l’histoire contemporaine de la Tunisie.
Le romancier Faouzi Mellah et le fondateur et président du Comar d’Or, Rachid Ben Jemia.
La moisson est-elle bonne cette année ?
Jusqu’au mois de février, il n’y avait pas grand-chose et on avait craint un cru mi-figue mi-raisin, sans jeu de mots. Puis, au fil des semaines, on a commencé à recevoir les nouveaux romans et nous avons été soulagés. Au total, 42 romans en arabe et 20 en français sont en lice.
Le jury est composé d’une pléiade d’universitaires, écrivains et journalistes. Pour la version arabe, le jury est composé de Adel Kheder, Hayet Essaieb, Olfa Youssef, Om Ezzine Ben Chikha et Ckokri Mabkout, lauréat du Comar d’Or 2015 et du Booker 2015 (prix international du roman arabe) pour son roman ‘‘Ettaliani’’. Le jury du roman en langue française est composé, quant à lui, de Mohamed Mahjoub, Ahlem Ghaiaza, Emna Louzir, Samir Marzouki et Anouar Attia, lauréat du Comar d’Or 2015 pour son roman ‘‘Les Trois Grâces’’.
Les travaux des 2 jurys sont, comme lors des précédentes éditions, coordonnés par l’universitaire Bechir Garbouj. Les romans primés seront choisis selon la qualité de leur écriture, l’originalité de leur thème et/ou de leur dimension créative.
Nous allons réserver, également, un espace aux associations ayant gagné les 6e Lauriers Hayett pour l’Enfant. Il s’agit de l’association «L’Art Vivant», qui s’est spécialisée dans la conception de spectacles et de manifestations théâtrales pour les enfants, et l’association «Afreecan», un projet socio-éducatif, qui vise à libérer l’esprit d’initiative citoyenne chez les jeunes.
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