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Megrine : Amel Ghaoui, tuée et brûlée par des inconnus

Amel-Ghaoui

Le corps calciné d’Amel Ghaoui, 32 ans, a été retrouvé, vendredi 13 mai, à Megrine, dans la banlieue sud de Tunis. Les auteurs du crime sont encore en cavale.

Par Zohra Abid

Brûlée vive au 3e degré, Amel Ghaoui n’a pas survécu et elle repose aujourd’hui au cimetière Ben Yedder près de Megrine.

Par une journée ordinaire

Cette femme, qui menait une vie paisible, entre sa boutique et le domicile parental à la Cité Chaker, où elle vendait des objets d’art et des peintures sur verre faits de ses propres mains, n’avait jamais eu de problème avec quiconque et personne de son quartier n’aurait cru qu’elle aurait une fin si tragique. «Elle ne quittait sa boutique mitoyenne à notre domicile que pour aller exposer ses créations dans les foires et salons d’artisanat», raconte son frère aîné Salem.

Le mardi 10 mai, sa sœur est sortie vers 7H45 pour aller consulter un dermatologue à l’hôpital Habib Thameur à Tunis. «Elle nous a téléphoné à 8H10 pour nous dire qu’il y a beaucoup de patients à l’hôpital et qu’elle préfère se rendre à la clinique privée de Mégrine, c’est plus rapide et elle sera mieux traitée», poursuit Salem. Depuis cette communication avec sa maman, la jeune femme n’a plus donné signe de vie.

«Son téléphone a continué à sonner jusqu’à 22H00. Puis plus rien. Il a été éteint. Informés, les services sécuritaires l’ont cherchée partout, en vain. Le lendemain, je n’ai pas encore perdu espoir et j’ai posté sa photo sur ma page Facebook. Jusque-là, j’ai tout imaginé, mais pas cette fin là, elle ne méritait pas ça», a enchaîné Salem Ghaoui. Sœur a été retrouvée sans vie, 3 jours plus tard, dans une usine abandonnée.

Elle n’a jamais fait du mal même à une mouche

«C’est un agent de sécurité qui me l’a annoncé. Ma sœur était brûlée au 3e degré. Son sac était posé à ses côtés. Je n’arrive pas encore à croire ce que j’ai vu. Ma sœur, qui ne manquait de rien et qui n’a jamais fait du mal même à une mouche, ne pouvait avoir une pareille fin. Sa vie était tracée comme une règle. Son monde était la peinture et elle était si heureuse d’ouvrir une boutique et de vendre ses créations. Elle était heureuse dans son univers de couleurs et de paillettes», raconte encore Salem, inconsolable et, surtout, révolté et indigné par la l’indolence de la police judiciaire de la région qui, croit-il, n’est pas en train de chercher activement l’auteur ou les auteurs du crime.

«Celui qui a retiré la vie à ma sœur doit être retrouvé et jugé pour son crime. C’est odieux. Nous ne fermerons plus l’œil qu’après avoir vu derrière les barreaux ce ou ces monstres», conclue-t-il.

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