La reconstitution du meurtre de Yassine Ghouichi (4 ans), à la cité Hellal, a eu lieu aujourd’hui à l’aube.
Le juge d’instruction a procédé à la reconstitution du crime odieux qui a secoué, mercredi dernier, le quartier Mellassine, à l’ouest de Tunis, et tout le pays.
Mohamed Amine Yahyaoui, le meurtrier qui a avoué les faits, lors de son arrestation, quelques heures après le meurtre, aurait fait preuve, aujourd’hui, d’un incroyable sang-froid en se rendant sur la scène du crime et en répétant ses faits et gestes avec une précision macabre.
Le meurtrier, un soldat de 25 ans, a enlevé Yassine, comme il aurait pu enlever n’importe quel autre enfant. Il avait d’ailleurs fait 4 tentatives d’enlèvement mais sans y parvenir.
Des sources ont confirmé que Yahyaoui aurait également avoué avoir abusé de Yassine à deux reprises, dans la forêt, mais «sans pénétration». Il l’a ensuite égorgé avec un bout de verre, a mis le corps dans un sac qu’il a ramené ensuite à son domicile familial à la cité Hellal.
Interrogé sur le mobile de son crime, le meurtrier aurait répondu sur un ton glacial: «Je n’ai aucun mobile. De toute façon, ce qui est fait est fait».
Le porte-parole du tribunal de première instance Tunis 2, Moez Ben Salem, a précisé que rien n’indique qu’un abus sexuel a été commis et que le tribunal attend toujours les résultats des analyses médicales.
Dr Moncef Hamdoun, chef de service de médecine légale à l’hôpital Charles-Nicole de Tunis, a indiqué à Kapitalis que les résultats préliminaires de l’autopsie ont été fournis, hier, à la justice pour permettre l’enterrement de l’enfant, ajoutant que des analyses sont actuellement effectuées en laboratoire. Les résultats seront remis au juge d’instruction dès qu’ils seront prêts.
Y. N.
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