Ghazi Ben Tounès quitte la présidence du Stade tunisien en déplorant que le football soit devenu «un sport qui ne repose plus sur des valeurs d’éthique et de respect».
Le président du Stade tunisien (ST) a annoncée sa démission dans un statut sur sa page Facebook, précisant que son club évolue dans un environnement malsain et qu’il ne peut plus le gérer, malgré tout l’amour qu’il lui porte.
M. Ben Tounes s’est indigné de l’agression du gardien de but de l’Avenir sportif de la Marsa (ASM), dimanche dernier, par des joueurs du Bardo, et précisé que rien ne justifie un tel comportement, la violence devant être bannie, surtout dans le domaine du sport. Il a également attribué la responsabilité de la crise du club à une majorité de supporteurs qui l’ont handicapé au lieu de le soutenir.
Tout en regrettant le manque d’esprit sportif, le président démissionnaire a précisé avoir mobilisé tous les moyens financiers et logistiques pour sortir le club du gouffre et assurer son maintien en Ligue 1. En vain.
«J’ai été insulté et menacé, hier, à l’issue du conseil de discipline des joueurs agresseurs. Si ce n’est la police, il aurait pu m’arriver malheur», a-t-il souligné, ajoutant que des supporteurs lui ont même reproché de n’avoir pas corrompu des arbitres et des joueurs des équipes adverses pour éviter les défaites.
Ghazi Ben Tounes, enfant du Bardo, voulait sauver le ST, comme il l’avait annoncé, lors de sa nomination à la tête du club, en octobre 2015. Mais les mauvais résultats ont précipité le ST dans les profondeurs du classement de la Ligue 1 de football, dont il était, dans un lointain passé, l’un des ténors. La situation était devenue ingérable…
Y. N.
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