Huit touristes chinois se sont rendus, avant-hier, à la mosquée Okba Ibn Nafaa à Kairouan, où ils ont été contraints de prononcer la chahada, la profession de foi musulmane.
La nouvelle, qui a été relayée par plusieurs médias et grandement partagée sur les réseaux sociaux, a beaucoup choqué. Car il est inadmissible qu’on ferme les portes d’une mosquée au nez des visiteurs d’une autre religion que l’islam.
Selon certaines sources, ceux qui ont ainsi traité les visiteurs chinois, venus dans le cadre d’une délégation culturelle, sont des employés de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC) relevant du ministère de la Culture et de Sauvegarde du patrimoine. Selon d’autres, il s’agirait d’employés de la mosquée dépendant du ministère des Affaires religieuses.
Précision d’un responsable du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine: «J’ai appelé Walid Mansouri, délégué de Kairouan Sud, pour avoir des éclaircissements à ce sujet. Il m’a expliqué qu’il y a eu, avant-hier, des Chinois dans la ville, mais nous n’avons reçu aucun courrier officiel au sujet d’une délégation culturelle et on n’a enregistré aucun incident notable. J’ai appelé l’ambassade de Chine à Tunis et on m’a également rassuré: aucun Chinois ne s’est rendu à Kairouan dans le cadre d’un échange culturel».
Du côté du bureau de l’AMVPPC à Kairouan, un agent a expliqué que les visiteurs ont dû aller au moment où le guichet était fermé. «S’ils se sont rendus au moment de la prière du côté de la porte réservée aux fidèles, c’est normal qu’on leur demande de prononcer la chahada. Sinon, la porte pour les visiteurs devait être, à ce moment-là, fermée», a-t-il enchaîné.
Il s’agit donc d’une tempête dans un verre d’eau pour faire du buzz.
Z. A.
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