La démolition de la maison d’hôtes Dar Bin Diar à Hergla est totalement illégale, indique Me Mohamed Mejri, avocat des propriétaires des lieux.
Deux jours après la démolition de la maison d’hôtes de Hergla, le dossier ne sera pas fermé de sitôt. L’affaire a pris de l’importance à tous niveaux : au gouvernorat de Sousse, au ministère des Affaires locales et à l’ambassade de France, a précisé Me Mejri à Kapitalis, ajoutant qu’il a rendez-vous, jeudi prochain, avec Youssef Chahed, ministre des Affaires locales, et qu’il va l’informer des dépassements commis par les autorités locales de la délégation de Hergla.
«D’abord, le délégué, fraîchement nommé, a eu recours à la police au lieu de la police municipale et c’est anormal. En avril dernier, les forces de l’ordre ont défoncé la porte de la maison d’hôtes sans préavis. Mme Madrid, la propriétaire, était choquée de voir des agents de police débarquer chez elle de cette manière-là pour faire un constat sans avoir un mandat. Dans des conditions normales, on nous laisse 60 jours pour nous défendre et on se présente avec un mandat en bonne et due forme. On est tombé des nues le jour où les agents de la police ont non seulement détruit un mur mais muré des fenêtres donnant sur une impasse appartenant à Dar Bin Diar et non sur le domicile du voisin, Rached Mrad», a encore précisé l’avocat.
Des agents murent les fenêtres… en toute illégalité.
Me Mejri a admis l’existence d’un dépassement dans la construction des murs, par rapport à la première autorisation délivrée avant le 31 décembre 2012. «Mais l’article 16 de la loi du 27 avril 2015 prévoit un arrangement avec la justice en payant une somme d’argent évaluée par le tribunal foncier. Depuis un mois et demi, Dar Bin Diar est dans la légalité la plus absolue», a ajouté l’avocat, qui vient de recevoir plusieurs appels de l’ambassade et du consulat de France, pour s’informer des détails juridiques de l’affaire.
M et Mme Madrid ont reçu, aussi, des appels des médias français, notamment TF1, indignés par ce qui s’est passé au couple français.
«Les autorités sont bien au courant et je reste optimiste quand à la suite de l’affaire», a confié Mme Madrid à Kapitalis.
Nous y reviendrons…
Z. A.
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