Ahmed Nejib Chebbi, président du haut comité politique d’Al-Joumhouri, estime avoir le profil adéquat pour diriger le prochain gouvernement.
Depuis l’annonce, il y a 5 jours, par le président de la république Béji Caïd Essebsi, de sa proposition pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale, les prétendants au palais de la Kasbah commencent à sortir de leur réserve en multipliant les déclarations aux médias pour appuyer la proposition présidentielle et souligner l’échec du gouvernement Habid Essid.
C’est le cas, notamment, d’Ahmed Nejib Echebbi, candidat malheureux à la présidentielle de 2014, qui est réapparu, après une longue éclipse, pour proposer ses services, à travers une tribune publiée, hier, par ‘‘Leaders’’ et un entretien aujourd’hui avec Express FM.
Tout en se disant convaincu qu’Habib Essid n’a plus d’avenir et qu’il ne pourra plus se succéder à lui-même, il a , se en se ressaisissant : «Habib Essid est un homme intègre, honnête et qui a toujours fait preuve de patriotisme».
«Le devoir de chacun de nous est d’être toujours au service de ce pays et si on me propose le poste de chef du gouvernement, j’accepterai», s’est-il empressé de préciser, au cas où on ne l’aura pas encore compris.
Inutile de lui rappeler qu’il y a d’autres candidats pressentis au poste, notamment Saïd Aïdi et Néji Jalloul, les deux membres les plus populaires du gouvernement Essid, M. Chebbi est persuadé qu’il n’y a que lui qui a le profil idéal pour le poste. Si le ministre de la Santé et celui de l’Education n’ont pas, selon lui, totalement réussi à introduire des réformes au sein de leurs ministères respectifs « je me demande comment ils pourraient réussir dans la fonction de chef de gouvernement », a estimé M. Chebbi.
«Je suis pour une équipe compétente et restreinte ne dépassant pas 15 personnes, choisies indépendamment de la couleur politique, et qui sera appuyée à l’intérieur et à l’extérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), mais travaillant sous la houlette d’un homme qui a la stature d’un véritable chef et muni d’une feuille de route claire», a conclu M. Chebbi. Et cet homme, on l’a compris, ne pourra être que… Ahmed Néjib Chebbi.
En voilà un qui sait ce qu’il veut, mais sait-il vraiment ce que veulent les Tunisiens ?
Z. A.
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