Quelle est la différence entre une réunion de concertation sur la formation d’un gouvernement d’union nationale et… un moulin à vent ?
Il n’y a, apparemment, aucune différence, si l’on en juge par les résultats auxquels a abouti la réunion, tenue mercredi, au Palais de Carthage, sous la présidence du chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, et à laquelle ont pris part les représentants des partis de la coalition au pouvoir (Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL et Afek Tounes) et les partis qui ont accepté de prendre part aux concertations (Mouvement projet de la Tunisie, Echaâb, Al-Moubadara, Al-Joumhouri et Al-Massar), ainsi que des trois principales organisations nationales : UGTT, Utica et Utap.
La réunion, qui a planché sur «les modalités de concertation» et «la démarche à suivre» pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, a abouti à «l’élaboration d’un planning de travail» et à «la création d’une commission chargée d’examiner les propositions avancées et d’élaborer un document de synthèse, qui sera examiné lors d’une autre réunion de concertation, la semaine prochaine», indique un communiqué de la présidence de la république.
Au cours de cette réunion, les parties prenantes ont mis l’accent sur l’importance du dialogue pour aboutir à un large consensus autour des priorités de l’étape à venir et des moyens de les réaliser. Et patati et patata…
Cela a un goût désagréable de déjà vu et de déjà entendu. Ce marathon de réunions moulins à vent n’augure rien de bon : on en a vu d’autres qui ont abouti à… la crise dans laquelle le pays s’enfonce chaque jour un peu plus.
A la fin, on prendra les mêmes programmes (tirés des tiroirs de l’ancienne dictature, merci Ben Ali !) et les mêmes personnes ambitieuses et incompétentes (cooptés par les partis) pour constituer un vrai faux nouveau gouvernement qui engagera le pays davantage dans l’impasse de la crise.
On ne demande qu’à être démenti…
I. B.
Donnez votre avis