L’ancien président de la république par intérim, Moncef Marzouki, tacle son successeur au Palais de Carthage et lui rappelle sa campagne électorale bâtie sur le mensonge.
Dans une interview sur la chaîne de télévision qatarie, Moncef Marzouki a annoncé son grand retour politique.
Selon lui, la Tunisie a réalisé, durant les 3 années de sa présidence, qui furent très difficiles, un taux de croissance de plus de 2%, alors qu’elle se rapproche, aujourd’hui, de 0%, parce qu’elle est conduite par des gens incompétents et corrompus qui enfonceront encore davantage la Tunisie dans la crise. «L’appel à la formation d’un gouvernement d’union nationale est, de la part de Béji Caïd Essebsi, un aveu de son échec personnel», a souligné M. Marzouki, qui est persuadé que la Tunisie était, durant son mandat, dans de meilleures conditions, car il y avait un vrai gouvernement d’union national.
«Cet homme a dit aux Tunisiens lors de la campagne présidentielle qu’il a menée contre moi, que son programme économique a été élaboré par 120 experts et que, dans son parti, il y a des compétences capables de gouverner 4 pays et non pas un seul. Les Tunisiens ont cru en lui. Je lui pose aujourd’hui cette question : «Où sont passées vos compétences? Vous voilà aujourd’hui en train de supplier même des petits partis et des personnalités qui n’ont aucun poids politique pour venir vous aider à former ou plutôt à raccommoder un gouvernement», lance, narquois, Moncef Marzouki.
«Après le constat amer d’un an et demi de mauvaise gouvernance du pays, j’ai décidé, contraint, de revenir à la politique que j’ai cru laisser tomber pour m’occuper de la culture et d’autres choses», a annoncé M. Marzouki, président d’Al-Irada, tout en critiquant, au passage, les médias corrompus qui ont été derrière son échec électoral.
Z. A.
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