Accueil » Priorités du prochain gouvernement : C’est du réchauffé !

Priorités du prochain gouvernement : C’est du réchauffé !

Concertation-Gouvernement-Union-nationale-Ban

On perd son temps et on fait perdre du temps au pays. 

L’adoption du document de synthèse relatif aux priorités du prochain gouvernement d’union nationale a été reportée à vendredi prochain.

Ce report, décidé au cours de la réunion consacrée aux concertations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, lundi soir au Palais de Carthage, est intervenu à la demande de certaines parties participantes qui veulent introduire quelques modifications au document en question, a indiqué Faouzi Abderrahmen, membre du bureau politique d’Afek Tounes, dans une déclaration mardi, à l’agence Tap.

Les questions de la composition du nouveau gouvernement et du changement du Premier ministre n’ont pas été évoquées au cours de la réunion. Elles seront discutées dans une prochaine phase, a-t-il aussi précisé, ajoutant qu’à l’heure actuelle, l’accent est plutôt mis sur les priorités du gouvernement.

Au début de la réunion, le président de la république Béji Caid Essebsi a déclaré que son initiative «a atteint ses objectifs dans la limite des prérogatives fixées par la constitution au président de la république», rappelant que ce dernier «n’est pas habilité par la constitution à proposer un chef de gouvernement» et ajoutant que «la prochaine phase consacrée au gouvernement est du ressort des partis politiques». Ce qui ressemble à une fuite démagogique devant ses responsabilités, laissant le soin aux partis de nommer un chef du gouvernement, dont il leur aura préalablement soufflé le nom, tout en sachant que c’est lui, au final, qui l’annoncera.

On retiendra aussi que les soi-disant priorités du prochain gouvernement et, dont on perd encore du temps à vouloir faire la synthèse, sont exactement celles de tous les gouvernements qui se sont succédé au cours des 5 dernières années : lutte contre le terrorisme et la corruption, la relance de l’investissement, de l’emploi et de la croissance économique, l’impulsion du développement régional, etc.

Ce sont des énoncés tellement généraux et tellement oiseux que tous le monde, finalement, s’y retrouve. Comment va-t-on réussir à réaliser ces objectifs… si on a échoué jusque-là à le faire? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce n’est sans doute pas en prenant les mêmes, qu’ils soient nahdhouis, nidaistes ou autres, pour recommencer.

Tout cela ressemble à un théâtre d’ombres qui démontre s’il en est encore besoin l’inanité de la classe politique, au pouvoir comme dans l’opposition, incompétente, magouilleuse et à court d’idées pour sortir le pays de la crise.

On fait du surplace, on fait semblant de faire bouger les choses et on fait perdre du temps à un pays gravement bloqué et qui vit grâce à l’endettement extérieur, hypothéquant ainsi l’avenir de ses futurs générations.

I. B.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.