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Qui a dit que l’UGTT fait de la politique ?

Houcine-Abassi-Beji-Caid-Essebsi

Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, reçu par le président Caïd Essebsi.

L’UGTT fait certes de la politique, mais pas au point de s’immiscer dans le choix du prochain chef du gouvernement d’union nationale.

Les informations publiées par certains médias, évoquant des discussions qu’aurait eues la centrale syndicale avec «certaines parties pour proposer des candidats à la présidence du gouvernement ou bien pour assumer des portefeuilles au sein du gouvernement», seraient-elles donc infondées ? C’est, en tout cas, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui les a démenties, vendredi, dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

«Pour des intérêts personnels ou partisans et sous l’impulsion de certains centres d’influence, des milieux colportent que l’UGTT a discuté avec eux des noms de candidats à la présidence du gouvernement ou pour prendre des portefeuilles ministériels», a précisé la centrale syndicale, ajoutant que «ces informations sont fausses et visent à promouvoir des noms dont la plupart sont dépassés par les événements et n’ont pas de vision ou de projet».

«Nous ne soutenons aucun nom», a encore souligné l’UGTT, indiquant, au cas où on ne l’aurait pas crue, que la «concertation n’a pas dépassé jusqu’ici les discussions sur les priorités du gouvernement et de son programme».

Doit-on en comprendre que, le jour où la concertation sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui se déroule actuellement à l’initiative du président de la république Beji Caid Essebsi, et à laquelle l’UGTT est associée de près, la centrale syndicale aura, tout de même, son mot à dire ou, tout au moins, son veto à opposer contre telle ou telle personnalité pressentie qui n’aurait pas la foi sociale suffisamment chevillée au corps?

Quand on connaît la vie politique tunisienne et le rôle central qu’y joue aujourd’hui l’UGTT, on peut parier que le prochain ministre des Affaires sociales devra sinon être nommé par elle, du moins recevoir son aval.

On peut parier aussi que les ministres actuel de la Santé et de l’Education, Saïd Aidi et Néji Jalloul, qui n’ont pas l’heur de plaire à la direction de la centrale syndicale, pour avoir tenu tête aux menées syndicales dans leurs départements respectifs, ont peu de chance de garder leurs postes dans le prochain gouvernement. Wait and see…

I. B.

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