Le montant du soutien actuel de la France et l’Union européenne (UE) à la Tunisie «n’est pas conséquent» et «ne répond pas à ses besoins».
C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, dans un entretien au ‘‘Monde Afrique’’, publié aujourd’hui, appelant Paris et Bruxelles à renforcer leur soutien économique et financier à l’expérience tunisienne. Car un échec de la transition tunisienne aurait, selon ses termes, «un impact dévastateur», non seulement pour la Tunisie mais pour toute la région.
M. Jhinaoui, en visite en France, a examiné, aujourd’hui, avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, les prochaines échéances de la relation bilatérale.
«Il y a beaucoup de choses à évoquer avec nos amis français, la France étant le premier partenaire de la Tunisie et un pays qui a toujours été à ses côtés, surtout ces dernières années. Nos attentes vis-à-vis de la France sont assez importantes. Nous souhaitons que la France continue d’assumer son rôle de premier partenaire. Des échéances importantes sont attendues en fin d’année : une réunion de dialogue politique de haut niveau, à la veille d’une conférence internationale sur le soutien économique et l’investissement à la Tunisie, prévue les 29 et 30 novembre à Tunis. Nous sommes aussi convenus avec les Européens d’organiser dans la foulée le premier sommet UE-Tunisie. Ce sera la première fois que l’Union européenne organisera un sommet avec un pays partenaire de la Méditerranée. Nous souhaitons que l’UE assume le rôle de locomotive pour aider la Tunisie à sortir de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui», a indiqué M. Jhinaoui dans son entretien avec ‘‘Le Monde’’.
I. B.
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