Issam Dardouri et Béchir Akremi.
Le syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri, qui se sent menacé, promet de faire des révélations sur l’implication d’agents de l’Etat dans la protection du terrorisme.
Après l’annonce, hier, de la nomination de Béchir Akremi, juge d’instruction du bureau 13 auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis, relavant du pôle judiciaire antiterroriste, au poste de procureur de la république, le président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTSC) a publié, jeudi soir, un post sur sa page Facebook où ils appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités dans la gestion des dossiers liés à la lutte antiterroriste.
Issam Dardouri, qui fait allusion au laxisme de la justice et à l’indulgence du juge d’instruction Akremi à l’égard de certains inculpés dans des affaires de terrorisme, a annoncé qu’il va donner prochainement une conférence de presse pour dire toute la vérité sur ce sujet, avec des preuves à l’appui.
En attendant cette conférence de presse, qui portera sur le «scandale des sécuritaires qui arrêtent et des juges qui libèrent» les individus inculpés de terrorisme, Issam Dardouri dit craindre pour sa vie et appelle l’Etat à assurer sa protection ainsi que celle de tous ceux qui connaissent de près ce dossier. «Je ne vais ni me taire, ni négocier», a-t-il assuré, laissant entendre que des parties ont tenté d’obtenir son silence sur ce scandale.
Il y a quelques semaines, le syndicaliste sécuritaire avait été entendu par la justice et il affirme avoir apporté des preuves prouvant que certains responsables gouvernementaux protègent des personnes liées au terrorisme.
Z. A.
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